Chers Adhérent e/s
Nous tenons à vous remercier de votre présence à notre assemblée générale et nous partageons avec vous la nouvelle encourageante, celle d’avoir remporté une première bataille significative, celle de l’information. relayée par l’ensemble des médias et la presse locale, régionale, et nationale. La sensibilisation que nous avons menée, les efforts conjoints pour obtenir la mise en place du décapage des cours d’écoles, le confinement des ex terrains de Metaleurop , ont porté leurs fruits mettant en lumière les carences fautives de l’Etat dans la gestion de la pollution de l’ex usine.
Il est regrettable de constater que l’Etat, en dépit de se devoirs envers ses citoyens a laissé perdurer une situation inacceptable. L’ex usine Metaleurop a non seulement été autoriser à fonctionner sans entraves, mais son activité insuffisamment contrôlée a également eu des conséquences désastreuses par la pollution qui en découle et qui menace la santé de nos familles, dégrade notre qualité de vie et met en danger notre patrimoine naturel et immobilier.
Nous incitons les parents des enfants à réaliser un dépistage de plombémie de leurs enfants auprès de leur médecin traitant, suite à l’opération de l’ARS menée récemment au niveau des écoles.
L’union fait toujours la force dans ces combats pour l’intérêt général et la défense de notre santé et cadre de vie, venez nous rejoindre ensemble nous sommes capables d’obtenir des changements significatifs et à continuer à faire entendre notre voix.
Cordialement,
Le Bureau PIGE
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Voir article VDN
Pollution de Metaleurop : à Évin, l’association PIGE n’en a pas fini avec la justice
Les collectivités ne sont pas les seules à ferrailler avec l’État devant les tribunaux à cause de la pollution léguée par l’ancienne usine Metaleurop. L’association Pour l’intérêt général des Évinois (PIGE), qui réunit des particuliers, a plusieurs dossiers en cours. Elle a fait le point lors de son assemblée générale la semaine dernière.
Nommée sous-préfète de Lens le 2 octobre, Sandra Guthleben-Ceccaroni a dû recevoir un certain nombre de messages de bienvenue. Celui que lui a adressé Bruno Adolphi, vendredi dernier à l’occasion de l’assemblée générale de l’association PIGE, était sans doute un peu teinté d’ironie. Le président de ce collectif d’habitants d’Évin-Malmaison touchés par la pollution de l’ancienne usine Metaleurop n’a bien sûr rien contre la personne. Mais il veut sensibiliser la représentante de l’État à ce dossier hautement sensible. « Il n’y a pas eu de réunion du comité de suivi du PIG (1) depuis un an et demi, alors qu’il doit y en avoir deux par an », rappelle Bruno Adolphi.
Or, à cause des métaux dispersés sur plusieurs centaines d’hectares par l’usine durant un siècle, les sujets de discussion et de crispation sont nombreux. L’association PIGE considère en effet que l’État n’a pas été assez regardant par le passé et continue de minimiser le problème.
Audience en appel en 2024 ?
C’est l’objet d’un premier contentieux en justice, porté par 87 riverains. En décembre 2021, le tribunal administratif de Lille leur a donné tort, estimant qu’ils n’apportaient pas la preuve des préjudices (matériel, patrimonial et d’anxiété) dont ils réclamaient réparation. La cour administrative de Douai a été saisie. Me David Deharbe, l’avocat de PIGE, espère que l’affaire sera examinée au premier semestre 2024.
L’autre contentieux est plus sensible, et pénal. L’association et Me Deharbe accompagnent trois familles qui ont découvert à l’occasion de la campagne de dépistage du saturnisme que leurs enfants étaient atteints. Pour l’une d’ailleurs, confie l’avocat, « les nouvelles ne sont pas terribles, des retards intellectuels ont été décelés ». Une première plainte a déjà été déposée, ce qui a permis de déclencher une enquête. Selon Me Deharbe, l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) travaillerait sur le dossier.
Mais si PIGE pointe souvent l’État du doigt, Bruno Adolphi veut aussi retenir des avancées positives : le décapage des espaces verts des cours d’école, le confinement des sols encore pollués du site de l’ancienne usine, le prospectus de l’agence régionale de santé distribué dans les écoles pour inciter au dépistage du saturnisme… « Il ne faut pas hésiter à le faire au plus vite », insiste le président du PIGE. Un président qui a aussi des raisons d’espérer une nouvelle campagne de mesure du cadmium, l’autre métal largué en quantité par Metaleurop, chez les adultes.
1. Le PIG (projet d’intérêt général) délimite les zones les plus polluées. Il y est par exemple fortement déconseillé de cultiver un potager en pleine terre.